16 jeunes, dont Greta Thunberg, ont annoncé lundi une nouvelle offensive, sur le terrain juridique cette fois, en dénonçant l'inaction des dirigeants comme une atteinte à la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant.
Cette plainte inédite déposée par 16 jeunes, âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, vise cinq pays pollueurs - France, Allemagne, Argentine, Brésil et Turquie. Elle s'inscrit dans le cadre d'un «protocole optionnel» méconnu de la convention : il autorise depuis 2014 des enfants à porter plainte devant le comité des droits de l'enfant de l'ONU, s'ils estiment que leurs droits sont bafoué. (Lire ici)
Nous le notions récemment : l’originalité de ce mouvement de protestation mondiale contre la destruction de l’environnement est la présence de la jeunesse – voire même de l’enfance – en première ligne des manifestations. Et voici à présent que ces jeunes gens sont partie civile dans une action juridique intentée contre des pays développés (1) pour leur inaction.
Nous avons signalé que trop souvent on méconnait aujourd’hui l’originalité et surtout la légitimité de cette jeunesse, comme lorsque des intellectuels français renvoient Greta Thunberg à ses études, comme une sale gamine qu’on ne devrait pas laisser s’exprimer. Je pense à Alain Finkielkraut qui ne fait pas en l’occurrence preuve de beaucoup d’intelligence ; il est vrai que la passion obscurcit la raison.
Car, même en supposant que ces enfants (Greta Thunberg a un développement physique qui fait croire qu’elle a 12 ans plutôt que 16) n’ont pas écrit eux-mêmes leur discours est-ce que ceux-ci sont pour autant illégitimes ? Je rappelle que ce sont eux qui sont prioritairement concernés par le dérèglement climatique, du fait que c’est à partir de 2050 qu’on situe l’apocalypse climatique avec des températures de 50° à Montpellier.
- Vous, vous serez où en 2050 ? En tout cas on imagine que les gamins de 14 ans ont de bonnes raisons de croire qu’ils iront au bureau en maillot de bains.
----------------------------------------
(1) Dont la France qui a un raidissement contre cette attaque inattendue : à Paris on réplique que le tempo politique et économique n’est pas forcément celui du climat. A quoi les opposants répondent que ce qui se perd en ce moment ne se retrouvera plus jamais.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire