Je laisse mes lecteurs lire s’il en est besoin l’histoire (ici) de ce refus de la gendarmerie de seconder une femme victime de violences dans son affrontement avec un mari violent depuis longtemps, et cela en présence du Président Macron venu prendre la mesure des difficultés rencontrées par ces femmes victimes de violence dans leur demande de secours. Qu’on sache seulement que le gendarme s’est retranché derrière le règlement pour refuser d’accompagner la dame chez elle afin de récupérer ses affaires en présence du mari qu’on peut croire exaspéré par son départ ; il veut la présence d’un huissier de justice comme s’il s’agissait d’une perquisition et non de secourir une personne en danger de mort.
La question qui s’impose est : pourquoi ? Pourquoi une telle résistance au bon sens, pourquoi une telle indifférence aux conséquence de l’application bornée du règlement ?
Car supposons un instant que le règlement ordonne effectivement au policier de ne pas intervenir, et qu’il faille obtenir un ordre d’huissier pour le faire. Comment croire que ce serait sans conséquences fatales ? Et comment admettre que ce militaire dont toute la mission est de porter assistance aux personnes en péril assiste les bras croisés à de tels ravages ? Sans doute le bruit des coups et des cris de la victime l’autoriseraient à entrer dans le logement : ça dérange les voisins…
Le meilleur de l’histoire est que le Président assiste, muet à cette aventure. A aucun moment il ne prend le téléphone. Et s’il l’avait fait, ç’aurait été pour dire quoi ?
« Moi, Président Macron, je suis le chef des armées, et donc je suis votre chef, gendarme ! Je vous ordonne donc d’accompagner cette femme chez elle et de me faire rapport de votre intervention. Rompez ! »
Il aurait sauvé une femme battue.
Au moins une : c'est toujours ça.
Au moins une : c'est toujours ça.
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