samedi 7 mars 2020

Michel Fourniret a reconnu le meurtre d'Estelle Mouzin

Selon nos informations, Michel Fourniret, entendu par la juge Sabine Kheris au tribunal judiciaire de Paris dans le cadre de l'enquête ouverte sur le meurtre d'Estelle Mouzin, a reconnu jeudi avoir tué la fillette disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Les auditions se sont poursuivies ce vendredi. (Lu ici) 



Il y a des affaires policières non résolues qui continuent des dizaines d’années plus tard à mobiliser l’attention du public. En témoigne la relance des affaires du « Petit Grégory » et celle de Xavier Dupont de Ligonès, à la fois imprévues mais capable de mobiliser les médias dans l’instant même où tombent les premières dépêches. La disparition d’Estelle Mouzin fait partie de celles-ci, avec ces tragiques espérances de retrouver malgré tout l’enfant qui serait devenue depuis 2003 une jeune adulte dont on diffuse 15 ans après le visage reconstitué tel que supposé être aujourd’hui. Autrement dit, au cas où on la croiserait au coin de la rue, sachons comment la reconnaitre. 
Lorsque l’actualité judiciaire nous permet de fusionner deux dossiers qui passionnent l’opinion, tel que celui de Michel Fourniret, l’ogre des Ardennes et celle de la petite disparue de Guermantes, alors l’attention du public s’éveille et se trouve prête à se passionner de nouveau.
Pourtant la déception reste de mise : la petite est morte alors qu’on espérait secrètement qu’elle vivait ailleurs, dans une ile lointaine sans se soucier de ses parents ni de son pays. On l’imagine en rêve parce qu’on aime rêver ; cette faculté de rêver et de croire à ses rêves est fondamentale dans l’espèce humaine, peut-être est-ce elle qui a soutenu les grands mouvements migratoires qui ont porté les hommes à quitter leur territoire pour aller au-delà de l’horizon.
D’ailleurs je suppose que les sites spécialisés dans les fakenews ne vont pas tarder à dénoncer un complot destiné à faire croire à la culpabilité de Fourniret, la vérité étant que Estelle vit et qu’on devrait continuer à la chercher là où on imagine qu’elle se trouve à présent.
Nous faire croire à nos rêves, voilà la fonction des « réseaux sociaux » ; et le fait que ces « rêves » soient répugnants ne change rien à l’affaire. Car, n’est-ce pas, cela fait très longtemps que nous savons que les humains – certains humains – sont répugnants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire