vendredi 27 mars 2020

Journal d’un vieux confiné – 28 mars 2020

Devant l'uniformité des infos et durant toute la période de confinement, je remplacerai mes commentaires par ce journal.

Bonjour-Bonjour

J’étais sur le point de repartir ce matin sur des thèmes bien anxiogènes comme je les affectionne, quand me tombe dans les oreilles une question posée par le sociologue Jean Viard : « Sommes-nous entrain d’entrer dans le 21ème siècle ? » Et là je sursaute, car il y a de ça une vingtaine d’années j’aimais poser la même question en expliquant un peu. Je disais : « Du point de vue historique, le 20ème siècle n’a pas commencé en 1900, mais bien en 1914 (voire en 1918). Si l’an 2000 n’est pas plus que 1900 la porte d’entrée du siècle nouveau, quel évènement pourrait en marquer le franchissement ? »
Aujourd’hui où tous les prophètes, les prévisionnistes, les conjoncturistes – ou même les visionnaires – se penchent sur notre monde tétanisé par la maladie pour sonder l’horizon et nous prédire l’avenir, il y a 3 questions qui se posent :
1 – Sommes-nous bien dans cette configuration, telle que demain ne sera plus jamais comme hier ?
2 – Si oui, qu’est-ce qui va disparaitre et qu’est-ce qui va apparaitre ?
3 – Comment caractériser ce siècle qui naît aujourd’hui ?

La première question est la plus « chaude » actuellement : on ne peut pas entendre des chroniqueurs un tant soit peu incisifs sans qu’ils prophétisent au moins la fin de la mondialisation, qui révèlerait ainsi au grand jour se tares et ses fragilités. Du coup, le repliement nationaliste revient sur le devant de la scène comme l’ultime protection qu’on doit réclamer. Mais ça ne suffira pas : le covid19 est bel et bien une vengeance de la nature qui à l’agonie a trouvé ce moyen pour bloquer nos entreprises suicidaires. Il ne faut pas seulement revenir à l’intérieur de nos frontières, il faut aussi faire marche arrière dans le temps historique.
Alors, ce qui va apparaitre serait donc tout ce qui a disparu au cours des 80 dernières années ? Les usines Renault avec leurs ouvriers en bleus qui entrent dans ateliers en poussant leurs vélos ?



Bigre ! Ça va secouer ! Aurons-nous assez de casquettes et de pinces à vélo ? Sinon, il faudra encore demander à la Chine de nous les fabriquer.
(La suite à demain)

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