Les concours de beauté ont été interdits en Union soviétique depuis 1959 – pas de dames à peine vêtues, pas de mode effrontée, pas de célébration de la beauté et de l’équilibre. Cependant, le paysage a changé en 1985 avec la nomination de Mikhaïl Gorbatchev. Sa nomination a marqué le début d’une nouvelle ère de liberté sociale pour les citoyens de l’URSS – y compris la levée de l’interdiction des concours de beauté.
Voilà une image qui a besoin d’être située dans le temps et dans l’espace : très banale et inintéressante prise ici et maintenant, elle acquiert toute sa valeur quand on sait qu’elle fut prise à Moscou en 1988.
Nous ne reprendrons pas les termes qui la présentent ci-dessus. On se contentera de noter que ce fut une véritable célébration de la liberté sociale conquise sur les contraintes subies de la part d’un État tout puissant et insensible aux aspirations des individus.
Ce qui suppose une position d’équilibre entre l’interdiction austère de l’État soviétique et le libéralisme qui « marchandise » les corps des femmes. Oui, car au moment même où Gorbatchev « libérait les femmes » en leur ouvrant l’accès aux concours de beauté, les contestataires de l’ordre marchand en occident conspuaient cette transformation de la femme en marchandise tout juste bonne à faire « du fric ». Les ennemis de « la société du spectacle » disaient que ces concours étaient la forme qui rendait « acceptable » ce que la prostitution rendait insupportable : le fait de vendre les femmes comme autrefois on vendait les esclaves.
D’ailleurs on préfère aujourd’hui penser à autre chose : ces concours montreraient (comme le dit la présentation) l’équilibre entre le corps et l’intelligence de ces femmes : on leur accorde comme vous le notez une âme ce qui n’a pas toujours été le cas. Voilà le progrès !
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