dimanche 16 février 2020

La Bourse s'immunise contre le virus

Si la crise sanitaire chinoise a continué de s'étendre, les marchés ont préféré voir, surtout, les signaux laissant penser que le pire de l'épidémie était proche. La brusque augmentation du nombre de malades et de morts, révélée jeudi par les autorités chinoises, a été relativisée assez rapidement, car elle découle d'un changement dans le mode de comptabilisation des victimes du Covid-19, nouvelle dénomination du virus. (Lu ici)

Oui, marre du corona virus – et marre du covid-19 ; et puis tant qu’on y est, marre aussi des quarantaines, des pourcentages, des chiffres. Tout ça : Hop ! pardessus bord ! Ne pensons qu’à nos affaires et surtout – surtout – au Caq-40 et au Nasdac. Car là, pas de problème « Retour aux plus-hauts de janvier à Paris, records à Wall Street. Les places financières ont bien résisté face à l'épidémie chinoise » Oui, les financiers ont les nerfs un peu plus solides que nos piètres journalistes toujours à l’affût de la nouvelle qui va faire frémir les réseaux sociaux et donner la chair de poule à leurs followers. « Prenant le temps d'analyser les résultats d'entreprises, poursuit l’article cité, la tendance a été dictée surtout par le décompte quotidien des cas d'infection et de décès dans l'empire du Milieu mis en balance avec les publications des grandes entreprises qui, en 2019, ont affiché des résultats record. »
Des cadavres mis en balance avec des chiffres d’affaires : beurk !… 
Quoique… Tant de morts pour tant de dollars : finalement est-ce si indécent que cela ? Lorsque la guerre se déclenche, prend-on garde aux morts que cela va engendrer ? Oui, peut-être mais seulement parce que ces morts devront être remplacés si on veut continuer à se battre. On sait que le déficit en pilotes a été déterminant dans le conflit aérien durant la dernière guerre au détriment des allemands.
Tant que le coronavirus ne s’en prendra pas aux comptes de l’entreprise, l’optimisme sera de mise. 
D’ailleurs si l’on pense aux épidémies de peste durant l’ancien régime, c’est bien ce qu’on voyait : les châtelains, retranchés dans leurs châteaux attendaient que l’épidémie cesse après avoir tué tout le bas peuple livré à la maladie dans ses taudis insalubres.

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