lundi 10 février 2020

Pour la troisième fois depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron invite ce mardi les parlementaires à l’Elysée

Câlinothérapie » avec ses députés… Macron veut tourner la page du « couac » sur le deuil parental
- On veut bien être loyal, prendre les coups, on l’a été sur le glyphosate, les enfants handicapés… Mais la parole du président sur « le besoin d’humanité » est mal passée.
Après le rejet du congé de 12 jours pour le deuil d’un enfant mineur, un membre de l’exécutif avait qualifié les députés marcheurs de « cons ». « Certaines paroles ont blessé, et cette phrase a beaucoup vexé », confie la députée du Nord Catherine Osson. Lu ici

Être traité de « con » par un membre de l’exécutif ne risque pas de faire plaisir, d’autant que l’exécutif en question est sans aucun doute le gouvernement. Et quand c’est le « chef de l’exécutif » qui tape sur ces mêmes députés, ceux-ci souffrent doublement d’une part de prendre des coups, d’autre part que ça vienne du Président en personne. 
Et pourtant ceux qui ne sont pas novices dans l’art politique ne s’étonnent pas : bien sûr c’est assez lâche comme procédé, mais c’est comme ça : la politique est un art martial, et il faut se souvenir des méthodes préconisées dans tous les traités de guerre. Comme de prendre les soldats pour passer à l’attaque, moyennant quoi ils périssent en héros en montant à l’assaut ; mais on peut aussi les sacrifier pour protéger le général en chef, moyennant quoi ils périssent de façon obscure car il est rare de devenir un héros durant une retraite.
Il y a une exception, celle du général Cambronne, qui commande le dernier carré face aux troupes de Wellington, sommé de se rendre répond sa glorieuse phrase : « La garde meurt, mais ne se rend pas ! » et devant l’insistance de l’ennemi ajoutant : « Merde ! »
On lira ici le détail de l’évènement historique, mais nous voici devant la situation telle qu’on peut l’imaginer : le quel de nos « Marcheurs » va se lever et dire « Merde » au Président ?

… Attendez, je me relis et j’ai un doute : n’est-ce pas plutôt aux opposants politiques, aux « Réseaux sociaux » qu’il faudrait plutôt dire le mot de Cambronne ?
Oui, mais la guerre politique est assez compliquée : en politique les amis d’hier sont les ennemis d’aujourd’hui, pendant que les ennemis d’hier seront les amis de demain… peut-être !

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