vendredi 28 février 2020

Penelope Fillon moquée : "Qu'elle se trouve un amant"

En 2012, alors que François Fillon quittait le palais de Matignon suite à la fin du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, il avait sollicité son ami, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, par crainte de voir sa femme "s'embêter". Résultat, Penelope Fillon avait été embauchée comme conseillère littéraire pour la Revue des deux mondes du dirigeant d'entreprise. Ses publications (au nombre de deux) ne sont pas passées inaperçues, puisque Penelope Fillon, avait été la cible de virulentes critiques, notamment en interne. "J'ai commencé à relire et j'ai arrêté. Vraiment pas bon. Elle peut pas se trouver un amant au lieu de nous faire ch*** ?", ont vociféré "deux salariées". (Lu ici)

Peut-on, comme je le fais à la suite de Closer, répéter l’infâmant commentaire ci-dessus ? Ne risque-t-on pas de banaliser des propos qui sont enfin sortis de la zone des poncifs où les blagues sexistes les cantonnaient (même si il est avéré comme le laisse supposer le féminin du mot "salariées" il ne s'agit pas là d'une répartie tenue par des machistes) ? Je crois que ce n’est possible qu’à la condition de vouloir faire une étude qui mette en évidence la signification odieuse de telles formules. Au fond, les virologues mettent bien en culture des germes pathogènes à seule fin de mieux connaitre la condition de leur multiplication.
« Qu'elle se trouve un amant » (ainsi que son atroce synonyme « mal baisée ») signifie que la femme ne trouve un équilibre que par l’activité sexuelle, assurée par l’Homme. Sans lui, et quoiqu’il en soit du reste de sa vie, la femme est d’humeur insociable et agressive. Dans le cas présent on suppose que l’ennui subi par une femme ne peut être chassé que par le coït – pour dire les choses avec exactitude. 
Il s’ensuit donc l’homme est indispensable à la femme et que sans lui, elle ne peut s’intégrer à la société. Ce à quoi répliquaient les féministes dont le slogan était « Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans vélo »
Ça, c’était en 1974.

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