« C'est un type sympa, Castaner, mais il est très très loin du 'level' requis quoi. Le problème, c'est qu'il n'y a personne dans le vivier pour le remplacer ». On aime la formule, mais pas le temps de s’y arrêter, car ça continue :
- À l'Elysée, l'idée d'un vaste remaniement post-municipales fait pourtant son chemin. "Il y a des ministres cramés", constate-t-on avec, en guise d'illustration, les récents déboires de la garde des Sceaux Nicole Belloubet (référence faite à sa déclaration sur « l’insulte à la religion »).
- On ajoute à ça la candidature d’Édouard Philippe au Havre, et la coupe est pleine… (Lu ici)
… Pleine de supputations, en forme de remise en marche d’un gouvernement épuisé par ses combats sur les retraites (mais « pas que »). Si d’aventure les élections municipales se révélaient être un référendum anti-macron, alors on aurait le cas de figure classique sous la 5ème république du chef de l’État obligé de se régénérer par un changement de gouvernement.
Changer un premier ministre qu’on a pris grand soin de laisser en première ligne pour la conduite d’un projet comme celui des retraites dont l’aboutissement parlementaire laissera des blessures dans l’opinion publique est une hypocrisie, mais elle n’existe que parce qu’elle fonctionne, donc parce que l’opinion publique aime ce genre de situation où le sang coule, sans avoir à se demander si c’est celui qui devrait couler.
En même temps il convient de se demander si la poursuite de la carrière de ce gouvernement n’est devenue insupportable, compte tenu de la continuité dans la quelle elle s’inscrirait. Quand l’exécutif a entonné en chœur l’air annonçant la « phase deux du quinquennat », personne n’y a cru. Pire : personne n’y a fait vraiment attention.
Il ne suffit pas que « le sang coule ». Il faut en plus des roulements de tambours.
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