La ministre de la Santé a annoncé dimanche prendre la tête de liste LREM à Paris et quitter le gouvernement, après l’abandon de Benjamin Griveaux.
D’où ce titre : Buzyn récupère le bousin lu dans Libération. (Lire ici)
Déjà, il convient de savoir de quoi on parle. Le « bousin », qu’est-ce que c’est ? Là-dessus le CNRTL répond : c’est un « cabaret borgne » et par extension du « bruit, tapage, vacarme »
Donc la campagne des municipales à Paris est à la fois digne d’un « bordel » (sauf votre respect) et en même temps pleine de bruit et de fureur. Comprenons qu’il a fallu à Emmanuel Macron beaucoup de persuasion pour faire accepter cette charge ; et pour Agnès Buzyn beaucoup d’abnégation pour accepter la charge de la campagne parisienne. Il est vrai que les dossiers du coronavirus, celui des hôpitaux, et puis des retraites étaient eux aussi très lourds. A se demander si elle n’aurait pas vu dans la campagne parisienne une sinécure comparée à ces responsabilités dont elle est à présent déchargée ?
La vraie question n’est pourtant pas là ; il s’agit de savoir si elle a une quelconque chance de succès compte tenu de la façon dont elle entre en campagne ? Oui, est-ce que ça valait la peine de lui imposer ce changement si elle n’avait aucune chance à Paris ? Mais on parle aussi de l’incroyable réussite d’Emmanuel Macron, enlevant l’Élysée à l’issue d’une folle campagne au cours de la quelle il a brisé tous les tabous électoraux, surmonté tous les obstacles, au point qu’il a dit : « C’est parce que c’était impossible que je l’ai fait ! »
Agnès Buzin a donc la charge de montrer que le succès de monsieur Macron peut être réédité, parce qu’il est « dans l’ADN » du mouvement présidentiel.
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