Il y a une ambiance euphorique, une émulation. Le QG est redevenu une ruche. Certains marcheurs sont de retour et même des gens de chez Villani viennent faire toc-toc à la porte : « Honnêtement, je ne sais pas si j’aurais pu aller jusqu’au bout avec Benjamin Griveaux. Aujourd’hui, je revis. Ce qui nous arrive est fabuleux, autant que l’épisode d’il y a quatre jours était tragique » (Lu ici)
Les amateurs de complots (dont je ne fais pas partie) verront dans cet enthousiasme la preuve que Benjamin Griveaux a été dégommé par son propre parti désireux de le remplacer pour incompétence sans que ça se sache. Moi, je reste indifférent devant ces calculs d’arrière-boutique, persuadé que l’important c’est ce qui se déroule sous nos yeux : le retournement des acteurs politiques, à tous les niveaux.
Car, voilà la photo qui fait réagir montrant les têtes de liste regroupées par Agnès Buzyn :
Oui, les gens de « La République En Marche » marchent… derrière leur chef – à moins que ce ne soit eux qui la poussent en avant ? Et si c’était le cas, qu’est-ce que ça changerait ? L’important est ce sentiment de joie et de confiance, comme si… Comme si quoi ?
Comme si l’échec imminent de la campagne avait été tout entier secrété, distillé, par la personne de Benjamin Griveaux et que tout cela avait été jeté par-dessus bord avec son départ.
Comment définir plus exactement le rite du bouc émissaire ?
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