Le Premier ministre a dit "assumer" la "part de responsabilité du gouvernement". Sur "ce sujet (du congé après le décès d’un enfant) devenu une espèce de boule de feu", "probablement, sûrement, une part de responsabilité vient du gouvernement. Je l'assume. Je suis le chef du gouvernement", a-t-il déclaré.
"Tous ceux qui iront chercher la responsabilité ailleurs, sur Muriel, en interne ou en externe, je leur dis merde !", a-t-il martelé, sous les applaudissements des députés LaREM. (Lu ici)
C’est devant les députés de la majorité que le 1er ministre a eu cette formule énergique et peu protocolaire.
Quant à ceux-ci, accablés par les critiques virulentes liées à leur refus d’allonger la congé parental, comparés à des machines à voter sans âmes ou – pire – avec un portefeuille à la place du cœur, ils se défendent en accusant les centristes de leur avoir refilé un projet mal ficelé. Certains emportés par un accès de sincérité ont même accusé le Président Macron d’avoir suscité un « emballement médiatique » lorsqu’il demanda un peu d’humanité.
Car voilà le malheur pour ces députés LaREM : passer pour des personnes méchantes qui préfèrent sauver l’économie des entreprises plutôt que d’écouter avec empathie les pauvres parents.
C’est cela qui fait le plus mal à ces pauvres députés : alors qu’ils sont depuis le début de leur mandat à faire effort pour tirer le gouvernement vers plus d’humanité et plus de compassion pour les malheureux privés de ressources, voilà qu’on les accuse de mépriser les souffrances causées par la mort d’un enfant, le plus grand de tous les malheurs.
Et pire : c’est l’arrogant et méprisant Président qui leur donne des leçons d’empathie !
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