Le maire-candidat Arnaud Robinet a présenté son sixième engagement pour les municipales à Reims, celui de ne laisser personne sur le bord du chemin, en répondant aux besoins des citoyens, du berceau au grand âge. (L’Union, journal local)
Je vous jure que je n’ai pas trafiqué cette information et que le journal cité a bien mis la promesse de « ne laisser personne sur le bord du chemin » juste sous le titre « le maire veut des cimetières pour animaux ». Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il considère l’animal de compagnie comme un administré mais plutôt qu'il veut prendre en compte le fait que sa présence au côté des rémois/rémoises est accompagnée de sentiments qui survivent à la mort de l’animal. Et après tout, quel mal y aurait-il à avoir un cimetière pour chiens et chats, tombes sur lesquelles on viendrait déposer quelques croquettes ou une ba-balle histoire de montrer qu’on ne les oublie pas ?
Reste que ce faisant on suppose que nos compagnons à 4 pattes ont une âme, qui plus est immortelle. Descartes va se retourner dans sa tombe.
Mais plus sérieusement, il faut admettre que les frais d’entretien d’un tel cimetière incombent à la collectivité, sachant que celle-ci inclut plein de gens qui n’ont pas d’animaux domestiques – voire même qui les détestent.
D’où la leçon du jour : en démocratie, les besoins couverts par la collectivité ne sont pas exclusivement ceux que chaque membre peut éprouver, mais aussi ceux dont on reconnait qu’il est légitime qu’elle les supporte. Voudriez-vous que votre pauvre grand-mère pleure en voyant partir la poubelle dans la quelle elle a été obligée de jeter la dépouille de Miaou-Miaou ?
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