Selon un message, envoyé par le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab à toutes les ambassades britanniques de la planète, les diplomates britanniques doivent désormais « s’asseoir à l’écart des diplomates européens » dans les sommets internationaux. Ils doivent abandonner toute idée de « rechercher une influence résiduelle » auprès des pays de l'UE et « adopter plutôt une position de pays indépendant et confiant ».
Il ne faudra pas « être timides » si la Grande-Bretagne choisit de « ne pas tenir compte des positions de politique étrangère de l'UE » a-t-dit. (Lire ici)
Exiger des diplomates britanniques de « s’asseoir à l’écart des diplomates européens » laisse pantois. Auraient-ils des signes de contamination ? Seraient-ils porteurs du coronavirus ? Ou alors les soupçonnerait-on de gestes déplacés, mains baladeuse, genoux pressants ? Non, bien sûr, mais c’est presque aussi bête que ça. On ne veut pas que les diplomates anglais affichent une certaine familiarité avec les ambassadeurs des 27 membres de l’UE, comme de leur taper sur l’épaules ou de leur faire une accolade ? Même pas puisque la simple proximité risque d’entretenir une équivoque regrettable selon le foreign office.
Mais alors, comment « adopter plutôt une position de pays indépendant confiant » ? en mettant les pieds sur la table des négociations ? En sortant un sandwich de sa mallette diplomatique pour le mâcher tout en débattant de l’avenir des échanges anglo-européens ? Ou en tapant du poing sur la table en vociférant comme Margaret Thatcher réclamant le retour de son argent ?
Rappelez-vous : c’était le 30 novembre 1979, il y a plus de 40 ans. Mais c’est resté pour les britanniques un modèle.
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