lundi 24 février 2020

La défense s’attache à démontrer que Penelope Fillon a occupé des fonctions de collaboratrice parlementaire

Selon la défense des époux Fillon, les spécificités du travail d’assistant parlementaire ont pour conséquence qu’il est impossible d’en vérifier la réalité selon des critères classiques. L’absence de trace écrite, notamment, ne saurait, selon eux, être considérée comme la preuve d’une entreprise frauduleuse. Ils pointent également des problèmes de prescription et rappellent le principe de séparation des pouvoirs, au nom duquel l’autorité judiciaire ne serait pas légitime pour évaluer le fonctionnement interne du pouvoir législatif. (Lu ici)



Laissons de côté l’argument de la séparation des pouvoirs qui me semble inopérant ici puisque l’immunité parlementaire n’a pu être invoquée. D’ailleurs la « séparation » en question pourrait-elle impliquer que les élus soient ipso facto libres de commettre n’importe quel délit sans pouvoir être inquiété par la justice ?
Reste la définition du rôle des assistants parlementaires. Comment leur travail pourrait-il se faire sans laisser de trace écrite ? Si le député demande à son assistant(e) de lui apporter son café le matin, on comprend qu’il n’ait pas à lui délivrer un bon manuscrit. En revanche quel rapport, quelle note de synthèse pourrait être produite sans laisser un quelconque texte quelque part ? On devine que madame Fillon n’a pas eu pas à donner à son mari quoique ce soit d’un peu technique pour soutenir son action de député ou de ministre. Mais alors quoi ? Il ne s’agissait quand même pas de facturer à la République les soins qu’une épouse prodigue normalement à son mari au soir d’une journée de travail pour le délasser un peu ?

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