dimanche 30 juin 2024

La France plus forte que les hommes qui la dirigent – Chronique du 1er juillet

Bonjour-bonjour

 

Souvenez-vous : nous étions en mai 1981 et le pouvoir était passé aux socialistes. Certains Français imaginaient déjà les chars soviétiques sur les Champs-Élysées et l’armée rouge à chaque carrefour.

Pourtant le dessinateur du journal le Monde, un certain Plantu, publiait ceci :

 

 

Tous ces effrois paraissent avec le recul un peu ridicule.

Et aujourd’hui ? Craignons-nous voir apparaitre un ministère de l’Ordre moral ainsi que des gestapistes à la française qui vont demander aux passants leurs papiers à chaque coin de rue. Ce n’est vraisemblablement pas pour demain, pas plus que la Tour Eiffel ne sera démontée pour construire à sa place une nouvelle Basilique destinée à « expier les péchés » d’une France en pleine déshérence spirituelle.

 

Oui-oui… Maintenant, imaginez que vous êtes barbu avec le teint basané, ou une femme voilée. Vous ne vous demandez pas ce matin, 1er juillet 2024 si la Tour Eifel est toujours à sa place – vous n’en avez rien à faire – mais si votre mosquée ne va pas être fermée par décision préfectorale pour insalubrité ; quant à vos papiers vous n’avez pas intérêt à les oublier à la maison, même si vous êtes français.

Quant à moi, je me demande combien de temps encore je vais pouvoir publier librement tout ce que je pense sur ce blog.

Et si la France était plus forte que les hommes qui prétendent la diriger ?

samedi 29 juin 2024

Éloge de la démocratie – Chronique du 30 juin

Bonjour-bonjour

 

Aujourd’hui, jour spécial ou nombre de citoyens se demandent sous quel régime ils se réveilleront demain.

Pour nous aider à y voir plus clair, voici un extrait du célèbre éloge de la démocratie prononcé par Périclès à Athènes au 5ème siècle av. J-C (on notera qu’il s’agit d’une démocratie directe)

« Notre constitution politique n'a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins ; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre. Du fait que l'État, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. En ce qui concerne les différends particuliers, l'égalité est assurée à tous par les lois ; mais en ce qui concerne la participation à la vie publique, chacun obtient la considération en raison de son mérite, et la classe à laquelle il appartient importe moins que sa valeur personnelle ; enfin nul n'est gêné par la pauvreté ni par l'obscurité de sa condition sociale, s'il peut rendre des services à la cité. La liberté est notre règle dans le gouvernement de la république et, dans nos relations quotidiennes, la suspicion n'a aucune place ; nous ne nous irritons pas contre le voisin, s'il agit à sa tête ; enfin nous n'usons pas de ces humiliations qui, pour n'entraîner aucune perte matérielle, n'en sont pas moins douloureuses par le spectacle qu'elles donnent. La contrainte n'intervient pas dans nos relations particulières ; une crainte salutaire nous retient de transgresser les lois de la république ; nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois, et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n'étant pas codifiées, infligent à celui qui les viole un mépris universel. »

Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, II, 36-43, V` siècle av. J.-C.

vendredi 28 juin 2024

J’peux pas, j’ai piscine – Chronique du 29 juin

Bonjour-bonjour

 

Maintenant que la campagne électorale est terminée il est temps, sans quitter ce domaine, de se tourner vers d’autres questions, comme celle du respect de la parité homme/femme dans la future assemblée.

Voici le bilan dressé par le site internet du gouvernement qui recense ces données : « Sur les 4.009 candidats aux élections législatives, seulement 41,1% sont des femmes. »

 

Vu ici


Depuis l'an 2000 l'Assemblée nationale s'est tout de même féminisée, même si la parité absolue n'a jamais été atteinte. En 2002, les femmes représentaient 12,3 % de l'hémicycle pour atteindre un record historique en 2017 avec 38,7 % de députées. Mais seulement 37,3% en 2022 en recul depuis le record de 2017.

Qu’est-ce qui empêche cette parité de se réaliser ?

Le tableau ci-dessus suggère que la volonté des appareils est sans doute en cause, mais tout de même, on peut s’étonner que 80 ans après leur accession au droit de vote et à l’éligibilité (1944-2024) les femmes n’aient pas obtenu une meilleure représentation à l’Assemblée nationale. Les suffragettes ont montré un peu plus de pugnacité pour parvenir à leurs objectifs ; pourquoi pas la parité ? 

Et si les femmes elles-mêmes n’étaient pas suffisamment enthousiastes pour revendiquer cette fonction ? Si – par exemple – les diffusions télé des sessions de l’Assemblée, montraient une représentaon nationale qui n’est pas à la hauteur de ce qu’elles en attendaient ?

Au point qu’elles refusent de s’engager dans une telle aventure ?

- Moi, candidate ? J’peux pas, j’ai piscine !

jeudi 27 juin 2024

Êtes-vous « décomplexé » ? – Chronique du 28 juin

Bonjour-bonjour,

 

Le mot à la mode ces jours-ci est « décomplexé » pour signifier le comportement raciste qui était jusque-là fait sous forme d’allusions honteuses et qui apparait à présent de plus en plus souvent au grand jour, ainsi qu’en témoigne ceci :

« A Rouen, Dans le centre-ville de Rouen, Pascal, buraliste, a installé une pancarte devant son tabac-presse pour dénoncer le racisme que son confrère, d'origine asiatique, subit quotidiennement depuis quelques mois. Un geste particulièrement soutenu par les habitants. » 

 

 

(Lu et vu ici)

 

Ce comportement raciste n’est certes pas nouveau, mais il est à craindre qu’il se trouve démultiplié par l’élection de l’extrême droite après le second tour des législatives. On me dira que rien n’est fait encore, mais il y a comme un air malsain qui se propage dans les médias et qui révèle l’ambiance délétère.

Ce qui n’est pas pour surprendre : après tout le racisme n’est pour l’instant qu’une variante du sadisme ordinaire qui prend plaisir à humilier et à faire souffrir. Il faut pour que ce plaisir soit total qu’il puisse être partagé librement sans obstacle. Il faut donc qu’on puisse croire normal d’humilier ou de frapper telle ou telle personne, une femme, un arabe, un noir ou un jaune ; à moins que ce soit un bossu, ou un handicapé ou toute autre personne différente – et finalement peu importe pourquoi. 

Bref : l’extrême droite, comme tout ce qui prétend légitimer la haine ou l’exclusion, est un accélérateur de défoulement et de stigmatisation à l’encontre de ceux qui à tort ou à raison paraissent un tant soit peu différents.

mercredi 26 juin 2024

Notre rêve le plus fou – Chronique du 27 juin

Bonjour-bonjour

 

Et celle-là, vous l’avez vue ?



Hé oui… Ça, c’est l’image des nouveaux ministres qui vont se pâmer de jouissance dès dimanche soir. L’horizon de vos cauchemars s’est tout à coup rapproché et vous allez savoir ce qu’il y a derrière, en terme de morale civique, de respect de la religion chrétienne, de primes sociales « réservées » au français de souches, etc.


- Nous n’aurions donc pas le droit de rêver encore un peu ? D’imaginer revenir, après le 7 juillet, à la situation antérieure ? Bien sûr les sondages sont trop constants pour se tromper tout à fait : aux prochaines élections l’extrême droite sera en tête. Mais aura-t-elle la majorité absolue comme beaucoup le disent à présent ? Et si le bloc du centre progressait au point de faire jeu égal avec les extrêmes, rendant du même coup la France ingouvernable ? Si, à notre ravissement, la chambre des députés était restée toujours aussi incapable de trouver une majorité pour voter le budget ? Si le prochain 1er Ministre devait recourir au 49.3 à l'automne, cela ne serait-il pas la meilleure nouvelle que nous puissions espérer ?

 

- En bref, notre rêve le plus fou n’est-il pas que tout se passe comme si ce maudit 9 juin, quand le Président annonça qu’il dissolvait, n’avait pas eu lieu ? Qu’il y ait donc dans le cours de l’histoire, l’équivalent de la touche « delete » de nos claviers.

mardi 25 juin 2024

A poil ! – Chronique du 26 juin

Bonjour-bonjour

 

« Lucy », notre lointaine ancêtre était glabre. Cette découverte ouvre à quelques hypothèses concernant la perte des poils qui primitivement recouvraient le corps de ces préhominiens.

Et en effet, quel est l’avantage évolutif de cette disparition ? On évoque « la thermorégulation qui pourrait avoir joué un rôle crucial : une diminution de la couverture de poils aurait en effet permis une meilleure dissipation de la chaleur corporelle, particulièrement avantageuse dans des environnements chauds où la régulation de la température corporelle est essentielle pour la survie ». (Lire ici)

Bon. Mais l'article en question ajoute : « si Lucy était effectivement moins poilue, cela change notre conception de son adaptation environnementale et sociale. Par exemple, l’idée que les premiers humains étaient en grande partie nus pendant une période significative de l’évolution remet en question notre compréhension des interactions sociales et des comportements de ces ancêtres. »

Ah-ah... Voilà que l'idée se précise : « la réduction de la pilosité pourrait être liée à des facteurs d’attraction sexuels et sociaux. Une peau nue aurait en effet pu permettre une meilleure reconnaissance des signaux visuels et olfactifs entre individus, facilitant ainsi les interactions sociales et renforçant les liens au sein des groupes sociaux. »

A poil, mais sans les poils. D’ailleurs certains paléo-anthropologues ajoutent à cela la permanence des seins qui dans d’autres espèces de primates disparaissent en dehors des périodes d’allaitement : preuve selon eux que l’attrait sexuel est déterminant.


... Imaginons donc Adam et Eve d’il y a 3 millions d’années :

 


Cette absence de poils même associée à des nichons : pas sûr que ça suffise à rendre Lucy attractive. Mais il faut aussi imaginer à quoi ressemblaient les messieurs d’alors.

 

 

lundi 24 juin 2024

Coucou, les revoilou ! – Chronique du 25 juin

 


 

Bonjour-bonjour

 

C’est Gérald Darmanin qui a lancé la nouvelle : ce qui divise la France et qui sert de moteur au vote RN, c’est l’opposition Paris/Province - ce qui rappelle le conflit des Gilets-Jaunes.


Oui, depuis leur disparition en 2020 du fait de l’essoufflement dû aux manifestations de plus en plus violentes, et achevé par le confinement causé par le Covid, ils avaient déserté les ronds-points, mais ils n’avaient pas disparu.

- Or voici qu’un mouvement de fonds porte le RN vers le pouvoir, chaque intervention de sa part le menant toujours plus haut dans les sondages, quand bien même ces évènements auraient été en son apparente défaveur. Cette force mystérieuse, quasiment tectonique, résulte du sentiment d’injustice et d’abandon qui fait ressurgir cette France peuplée de travailleurs pauvres, qui peine et que personne n’entend – du moins à qui personne ne répond : la revoici, elle est toujours à l’œuvre. Les Gilets-jaunes se rappellent au bon souvenir des gouvernants.

Cette France d'en-bas, pour parler comme J-P Raffarin, qu’a-t-elle à faire des cris d’orfraie des bobos et des gens dont le seul problème est de savoir s’ils auront de la place dans leur station estivale habituelle ? Que vaut l’opinion des politiques sur la guerre de Gaza ou sur les menaces de censures culturelles ? Et la pollution générée par leur antique voiture – qu’est-ce que la France qui se lève tôt en a à faire ? Le souci c’est de payer le carburant à mettre dedans – pour aller au travail à 25 kilomètres. Point final.

 

Qui sont les électeurs du RN ? Ce sont des gens qui ont entendu que ce parti leur promettait une baisse de la TVA sur l’énergie et une hausse du SMIC. Après, le massacre des israéliens ou le retour à l’autorité d’avant 68, ils n’en ont strictement rien à faire. 

Vous savez quoi ? La politique, c'est bon pour les riches.

dimanche 23 juin 2024

Une nouvelle statue dévoilée hier à Paris – Chronique du 24 juin

Bonjour-bonjour

 

Voyez cette statue inaugurée hier à Paris :

 


Lisons l’information :

« Cette œuvre de l'artiste américaine Alison Saar, offerte par la Fondation olympique pour la Culture et le patrimoine à Paris, célèbre les valeurs de l'olympisme (…).

Cette sculpture symbole des JO dévoilée à Paris constitue une ode au multiculturalisme est composée de bronze et d’une roche volcanique résistant aux intempéries et aux polluants environnementaux, comprend une grande figure féminine assise qui tient des rameaux d’olivier dans une main et une flamme dorée dans l’autre ainsi que six sièges, disposés en cercle, venant d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique centrale, de France, de Chine et d’Europe. L’un d’eux est aussi un siège antique symbolisant l’origine des JO (siège curule à droite). » (Lu ici)

 

Voilà donc cette personnalisation pour évoquer cette multitude de symboles olympiques dont certains sont un peu pesants tant ils sont rappelés année après année, jeux après jeux. Peut-elle encore nous étonner ? 

Oui, certainement : symboliser par une figure féminine les jeux olympiques, dont l’origine grecque antique est sans cesse mise en avant pour rappeler que la paix était alors la condition de la célébration de ces exploits humains, est proprement stupéfiant. Je crois que si un grec de l’Antiquité était ressuscité aujourd’hui, il pourrait peut-être comprendre cette évocation mais sûrement pas la présence d’une femme dans ce groupe statuaire. Rappelons-nous que les femmes étaient alors maîtresse de l’espace domestique et que si leur pouvoir y était sans conteste, ce n’était pas le cas dans l’espace public, celui qui s’étendait à l’extérieur du domaine. Au point qu’on peut en effet s’étonner de ce choix – sauf à y voir le rappel que le progrès est aujourd’hui symbolisé par cette mise à égalité des hommes et des femmes, y compris dans la célébration des exploits sportifs.

L’émancipation féminine passe donc par le fait que les femmes usent de leur corps pour la pratique du sport et non comme objet de convoitise masculine.

samedi 22 juin 2024

Pourquoi cela dure-t-il si longtemps ? – Chronique du 23. Juin

Bonjour-bonjour

 

Messieurs, quand vous faites crac-crac, ça dure combien de temps ? Une étude scientifique, expérience à l’appui l’a montré : la durée moyenne d’une rapport sexuel est de 5,4 minutes évaluée sur une période de quatre semaines.

Allez vous illico vous chronométrer pour vous situer dans cette échelle, espérant durer plus longtemps que la moyenne ?

Ridicule orgueil masculin, car la bonne question est de se demander : Pourquoi cela dure-t-il si longtemps ?  

En effet, termes d’efficacité pour la préservation de l’espèce, le seul intérêt de la copulation est la délivrance du sperme dans le vagin : ce qui pourrait être quasi instantané. Alors pourquoi de si longs ébats ? Parce que « ça fait plaisir » ? Mais l’espèce n’a que faire du plaisir : ce qu’elle demande c’est que la semence arrive à bon port ; un point c’est tout.

Une expérience menée par différents chercheurs montre que les mouvements répétés de l’homme pourraient avoir pour objectif d’éloigner le sperme laissé par d’autres hommes, et ainsi de s’assurer, au moment de l’éjaculation, que ses petits nageurs auront les meilleures chances d’atteindre l’ovule les premiers. Ce phénomène pourrait d’ailleurs expliquer pourquoi l’homme éprouve de la douleur lorsqu’il poursuit ces mouvements après l’éjaculation : il risquerait alors d’évacuer son propre sperme.

Car, voyez-vous, le but du rapport sexuel c’est de permettre aux spermatos de gagner la course contre la concurrence. J’explique :

- Monsieur, vous qui rentrez du travail à 20h et qui vous mettez au lit à 21h vite-vite pour féconder votre Dulcinée, savez-vous si elle n’aurait pas fauté dans l’après-midi vous laissant pénétrer dans ses organes déjà ensemencés par toutes sortes de petites graines ?

 

Allez-vous vous fâcher et mettre l'inconstante à la porte ? Mais non ! Contentez-vous de copuler assez longtemps pour évacuer par un énergique va-et-vient ces envahisseurs. 

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NB – Notre époque soucieuse de parité demandera : « Et les femmes ? Quel est leur intérêt dans la chose ? » Eh bien on peut imaginer qu’elles attendent que Monsieur ait terminé sa petite affaire parce que, voyez-vous, l’intérêt de l’espèce quelles portent, c’est simplement d’être fécondée. Après, savoir si le copulateur ressemble à Alain Delon, ça n’a strictement aucune importance. Non pas qu’il n’y ait aucune préférence, mais que chacune a la sienne, ce qui prouve qu’on n’est pas dans le registre universel – celui de la propagation de l’espèce.


vendredi 21 juin 2024

Que faire l’été venu ? – Chronique du 22 juin

Bonjour-bonjour

 

Et voici l’été venu. Que faire en été ? 

= nous rappeler la fable de La Fontaine : Je vous paierai, lui dit-elle, / Avant l'Oût, foi d'animal, / Intérêt et principal. / […] Que faisiez-vous au temps chaud ? / Dit [la cigale] à cette emprunteuse. / - Nuit et jour à tout venant / Je chantais, ne vous déplaise.

 


Faut-il donc consacrer l’été qui vient à rembourser nos dettes de l’an dernier ? Ou bien chanter sans reprendre son souffle ? On sait que la Fourmi de la fable refuse un prêt à la Cigale, sans doute dans l’idée qu’on ne peut faire crédit celle à qui a chanté tout l’été.

Bon – on m’a compris.

Non ? Pas encore ? 

Et si la dette de la France nous mettait dans la situation de la Cigale de la fable ? si pour passer l’hiver nous décidions de nous soucier de l’état de nos finances dès maintenant, jour de l’été ?

… Oui, aujourd’hui 21 juin –c'est le jour de l’été. Mais aussi jour de la fête de la musique. Nous allons chanter toute la nuit – et puis peut-être même danser. 

« Nous » ? Oui, nous les français : c’est bien nous qui l’avons inventée cette fête !

Bref : pour les Marchés, nous ne sommes pas crédibles, tout juste bons à entrer dans le groupe baptisé « Pays du Club Med ».

Vite ! Il faut faire quelque chose !

Par exemple : remplacer la Fête de la musique par la Fête de l’écureuil, et défiler en brandissant notre livret d’épargne comme autre fois les chinois avec le Petit-livre-rouge.

- Ou bien mettre un petit cochon sur notre drapeau, pour célébrer l’économie-tirelire, mais surtout en souvenir de notre Roi des cochons qui était aussi grand chef au FMI. 

En tout cas, si nous ne faisons pas très vite une conversion de ce genre, alors, soyez-en sûr. L’été prochain, nous danserons devant le buffet.

jeudi 20 juin 2024

Dors en paix, Donald Sutherland – Chronique du 21 juin (2)

Bonjour-bonjour

 

On annonce la mort de Donald Sutherland survenue hier à l’âge de 88 ans.

 

 

De l'étoile qu'on lui décerna à 75 ans sur le « Boulevard de la Gloire » d'Hollywood, Donald Sutherland affirma qu'elle valait mieux qu'une pierre tombale. (lu ici)

La gloire de la reconnaissance comme seule épitaphe à inscrire sur sa pierre tombale, voici le choix d’un homme qui n’a pas cherché ailleurs que dans le souvenir des autres hommes la seule trace qu’il voulait laisser.

Il ajouta aussitôt : « Vieillir », confia-t-il au magazine Esquire, « c’est comme avoir un nouveau métier mais qu'on n'aurait pas choisi ». Étonnante affirmation : vieillir n’est pas simplement un état : c’est aussi une activité aussi sérieuse que l’exercice d’un métier, qui requiert à la fois de la compétence et – pourquoi pas ? – une formation continue.

Irons-nous jusqu’au bout de la métaphore proposée par Donald Sutherland ? Comme de dire que la mort n’est finalement qu’un licenciement lors que le vieux ne fait pas bien son boulot de vieux ? Ce qui supposerait qu’on meurt par incompétence à vieillir ?

Viol antisémite – Chronique du 21 juin (1)

Bonjour-bonjour

 

Voici un fait divers qui a impacté la campagne électorale : il s’agit du viol « antisémite » de Courbevoie. (Les guillemets sont là pour interroger le fait qu’un viol ne soit pas seulement caractérisé par l’abus sexuel, mais aussi par l’intention qui le caractérise). Lire ici.

Voici quelques points d’information :

1° Viol perpétré à Courbevoie

2° Viol d’une fillette de 12 ans perpétré par des mineurs de 13 ans.

3° Viol succédant à des insultes antisémites à l’encontre de la fillette.

On comprend que le degré de gravité de ces fait suivent l’ordre de leur exposé : autrement dit le fait qu’une jeune fille soit violée est aggravé par le fait qu’elle soit une fillette de 12 ans, et encore plus par les injures antisémites dont elle a été l’objet durant ces sévices. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce crime est intervenu dans les débats de la campagne électorale : là où on aurait parlé sans fin de la responsabilité des parents qui sont incapables d’éduquer leurs enfants et les laissent dériver sous des influences délétères, on ne s’intéresse plus qu’au fait qu’on a là une preuve de l’aggravation l’antisémitisme.

 D’ailleurs cette preuve est manifestée également par la découverte faite par les policiers qui ont découvert des images à caractère antisémite sur le téléphone du suspect (notamment un cliché sur lequel on voit un drapeau israélien brûlé). Le deuxième suspect a quant à lui expliqué que la victime aurait tenu des propos négatifs à propos de la Palestine. (Cf. art. cité)

Cette confusion entre antisémitisme et antisionisme enracine dans l’actualité ce fait divers : aujourd’hui l’antisionisme sous toutes ses formes est considéré comme manifestation d’antisémitisme.

mercredi 19 juin 2024

La philo au bac ? Une loterie ! – Chronique du 20 juin

Bonjour-bonjour

 

Étant moi-même un ancien correcteur de l’épreuve de philo au bac, je constate que les commentaires des candidats à la sortie de l’examen restent les mêmes : ils sont contents ! Les uns d’être restés quand même deux heures sur les quatre allouées, les autre d’avoir réussi à caser une citation d’un auteur connu (Descartes) ; d’autres enfin d’avoir « parlé » d’un évènement qui fait l’actualité du moment. Certains enfin hochent la tête : « De toute façon la philo c’est une loterie. Tu bosses tu te ramasse 4/20 ; tu f*** rien et tu as 14/20 ».

 

Les correcteurs quant à eux sont toujours à la recherche de critères d’évaluation « objectifs » ou du moins identiques pour l’ensemble des examinateurs.

On lira ici leurs constats, mais ce qui importe c’est qu’on ne parvienne pas à progresser dans le domaine de l’évaluation du bac, qui s’opère sur une dissertation ou sur un commentaire de texte.

- Il fut pourtant un temps où une telle incertitude n’existait pas : l’épreuve de philosophie reposait sur des questions assez techniques pour donner lieu à des exposés précis transmis par les professeurs dans leurs cours et dont la maitrise pouvait être appréciée grâce à des sujets-questions de cours au baccalauréat.

- Et puis on eut l’époque où l’enseignement de la philosophie fut considéré comme la transmission non d’un savoir mais d’un savoir-faire. La dissertation fut alors une exigence de réflexion personnelle soutenue par la maitrise des connaissances et la capacité à construire des problématiques grâce à l’examen des concepts. Comme on s’en doute, telle est aujourd’hui encore la définition des attendus de l’épreuve de philo - avec le résultat qu'on sait.


- Que faire ? Renoncer à ces beaux projets ? Revenir à un examen sur l’histoire de la philosophie (éventuellement par QCM ?). 

Oui, pourquoi pas, peut-être en resterait-il quand même quelque chose quelques années plus tard ? Mais si on répugne à une telle réduction, alors je ne vois qu’une solution : faire de la philo une matière en contrôle continu, c’est-à-dire un élève + un prof = une évaluation

Certes, chaque élève pourrait sortir de terminale avec une idée différente de la philo, acquise au contact d’un professeur qui aurait des engagements théoriques différents de ses collègues.

Et alors ? S’il a déjà une idée de ce qu’est un raisonnement philosophique, même si c’est avec des orientations théoriques différentes, ce ne serait déjà pas si mal. En tout cas, si ça permet de distinguer entre ceux qui ont fait l’effort d’entrer dans cette démarche et ceux qui ne l’ont pas fait – j’applaudis des deux mains.

mardi 18 juin 2024

Faire payer les riches – Chronique du 19 juin

Bonjour-bonjour

 

Rappelez-vous de madame Liz Truss : « Liz Truss, née le 26 juillet 1975 à Oxford (Angleterre), est une femme d'État britannique. Membre du Parti conservateur, elle est Première ministre du Royaume-Uni du 6 septembre au 25 octobre 2022. » (Lu ici)

Devenue 1ère Ministre, elle fut obligée de démissionner quarante jours plus tard suite à l’inconséquence de son programme économique impliquant des baisses d’impôts conséquentes associées à des emprunts à l’étranger. Cette imprudence fut sanctionnée par le Marché financier par une augmentation des taux d’intérêts de la dette souveraine au-delà du supportable.

 

Moralité : c’est le Marché financier qui régule la politique des États fortement endettés ce qui est le cas de la France. Si le programme dispendieux du RN ou du Nouveau front populaire devait être appliqué ne doutons pas que le même effet se produirait – d’ailleurs il commence déjà à se manifester.

«  La politique de la France ne se fait pas à la corbeille » (1) Inutile de répéter comme un mantra la phrase du Général de Gaulle : car on le voit tous les jours, c’est faux et chez nous la perte de souveraineté est déjà actée au point que rien ne pourrait l’empêcher, sauf à rembourser. Les souverainistes ne sont pas des gens à s’embarrasser de cette situation qui gouverne pourtant, quoiqu’on en dise, la liberté politique de notre pays.

Alors, que peut-on vouloir ? Si on ne peut éviter de nous soumettre aux privations liées au remboursement, reste à choisir les partis politiques qui organiseront ces remboursements dans le sens d’une plus grande justice sociale. Il faut faire payer les riches.

« Faire payer les riches » : cette formule du Parti communiste d’il y a 50 ans (souvenez-vous : c’était l’époque du « Programme commun ») continue de nous faire rire : c’est qu’on l’a testée avec des résultats fort peu probants : comment taxer les fortunes sans les inciter à aller s’implanter ailleurs ? Reste que cette formule pourrait encore être utilisée, à condition d’être rendue compatible avec la réalité du marché financier. 

Pas sûr que ce soit possible ? C’est vrai, mais s’il y a un but à atteindre, c’est bien celui-ci.

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(1) « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille » est une citation, du Président de la République française Charles de Gaulle qui évoque la politique économique de la France à l'occasion d'une conférence de presse donnée au palais de l'Élysée le 28 octobre 1966. » (Ici)

lundi 17 juin 2024

Monsieur Purgon – Chronique du 18 juin

Bonjour-bonjour

 

Comme du temps de Molière où la médecine traditionnelle trouvait dans la purge un moyen de purifier les corps et de chasser la maladie …

 


… les partis politiques cherchent aujourd’hui dans l’éviction de certains membres non alignés sur les choix du leader le moyen d’affermir le groupe en le purifiant de ces adeptes indésirables. On aura reconnu le non renouvellement d’investiture de certains membres de la France Insoumise gouvernée par J-L Mélenchon.

Ces purges, célèbres du temps de Staline, ont ceci de particulier que les indésirables sont vus comme des déchets secrétés par l’organismes et considérés par les médecins de Molière comme des impuretés. 

- Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces « insoumis » ne sont pas vu comme des corrupteurs qui attaquent les idées dirigeantes, mais comme des résidus délétères irrécupérables, mal peut-être inévitable, mais dont la destruction seule peut éviter les méfaits.

Dans le cas des investitures, il y a deux dérapages à signaler :

            * L’un qui constate que ces non alignés ne sont pas des déviants, mais qu’au contraire c’est la ligne du parti qui prend le mauvais chemin.

            * D’autre part que cette éviction est la décision d’un homme seul, oubli pernicieux de la démocratie.

Il est vrai que la décision de dissoudre l’Assemblée n’a pas non plus été un modèle de choix démocratique.

dimanche 16 juin 2024

Les emm***, ça vole en escadrille – Chronique du 17 juin

Bonjour-bonjour

 

En termes de stress vous en étiez resté à la dissolution de l’Assemblée et à son cortège de honte et de fureur ? Vous retardez, chers amis. Car le-voici le-voilà : le covid est de retour !

Attendez-vous donc à des nuits trempées de sueurs, à des réveils flageolants à des toux catarrheuses. En plus le fourbe se dissimule sous des mutations qui le rendent à peu près invisibles à nos vaccins actuels : il va falloir ressortir masques et gel hydroalcoolique. Si vous voulez vérifier, lisez ceci.

Dans le même temps nos partis politiques se fissurent de toute part, et pour voter il va falloir lire en détails le pedigree du candidat : est-il LR-ciottiste ou pas ?

Décidément comme disait Jacques Chirac, « Les emm***, ça vole en escadrille » 

 

- Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter ça ? Car n’en doutons pas de tels malheurs n’arrivent pas par hasard : leur présence est le signe d’un châtiment que nous avons mérité. Mais pour quelle cause ? Le mal qui frappe le pécheur le touche là où il a fauté : la syphilis pour le libertin, le poumon pour le fumeur. Et nous ? 

Moi, je vais vous le dire : si le covid revient pour nous infecter, c’est que nous n’avons pas respecté la médecine, nous avons osé douter de ses vaccins et nous avons encensé l’un de ces charlatans qui avait des potions magiques pour nous soigner. Résultat : retour au masques et au gel – comme avant, lorsque les médecins n’avaient rien pour nous protéger. Bien fait !


Et ces politiques qui sont obligés de se dévoiler pour révéler au grand jour leur tambouille électorale ? N’est-ce pas la conséquence de ces séances de l’Assemblée ou les députés jouaient à humilier la Présidente et arborant des tenus inappropriées, en chantant des chansons révolutionnaires où en insultant les orateurs. Dispersé tout ça ! Du balai ! 

 

On reprend tout à zéro : inventer un nouveau vaccin : pourquoi pas : on a bien su en faire un, pourquoi pas un autre ? On a chassé les députés ? Éh bien, on va en faire d’autres dans 15 jours. Fastoche !

Oui-oui… Seulement il faudra faire mieux : et ça c’est pas fastoche.

samedi 15 juin 2024

Fête des pères : origine du sur-moi – Chronique du 16 juin

Bonjour-bonjour

 

En ce jour de « Fête des pères » certains orphelins ont tenu de faire savoir combien l’absence de celui-ci a été une chance pour eux. Écoutez par exemple Jean-Paul Sartre dont ce fut la situation : « Par chance, il [= mon père] est mort en bas âge ; j’ai laissé derrière moi un jeune mort qui n’eut pas le temps d’être mon père et qui pourrait être, aujourd’hui, mon fils. … je souscris volontiers au verdict d’un éminent psychanalyste : je n’ai pas de Sur-moi. » - Jean-Paul Sartre – Les Mots 

 

Autrement dit, l’absence de père dégonfle la prégnance du sur-moi qui n’est que l’intériorisation de son autorité.

En fêtant les papas ne fête-t-on pas cette autorité terrifiante ? Ne cultive-t-on pas la culpabilité qui lui est associée et dont le sentiment va empoisonner une vie entière ? En tout cas cette mort précoce qui fit du petit Jean-Paul un orphelin le débarrassa de cet encombrant sur-moi qui châtie bien plus souvent qu’il ne récompense.

Seulement aujourd’hui la terrifiante colère jupitérienne qu’incarnait autrefois la puissance paternelle ne s’exerce plus ; les petits garçons – ou fille – ne redoutent plus le retour du paternel à la maison après une journée de travail : il a bien autre chose à faire que décrocher le martinet pour en fouetter le garnement désobéissant.

Et du coup : plus de culpabilité, juste le souci de ne pas se faire prendre les doigts dans le pot de confiture ?

 

… C’est là que la théorie trébuche dans la réalité : c’est que si cette autorité culpabilisante et castratrice n’est plus exercée par le père, ça ne veut pas dire qu’elle ne s’exerce plus du tout.

La mère, le « grand frère », l’entraineur de foot, bref tous ce gens dont le jugement est nécessaire pour que le petit se sente confirmé dans son existence, tous possèdent ce pouvoir de juger et donc de réduire à néant le petit d’homme. Pour ma part le sentiment de n’être plus aimé par mon père est la toute première expérience du néant que j’ai eue.

vendredi 14 juin 2024

Les idéaux n’ont pas d’histoire – Chronique du 15 juin

 

 



Bonjour-bonjour

 

Parmi les choses que vous n’aviez pas vu venir ces temps-ci, il y a probablement le renouveau du « Front populaire » ou du moins de l’usage de cette formule.

- Les uns crient au détournement sacrilège de la formule qui évoque le combat livré en 36 par les ouvriers et la classe populaire dans son ensemble et qui de nos jours ne constitue qu’une opération de markéting ; les autres y voient au contraire un authentique sursaut populaire faisant appel aux mêmes mécanismes qu’en 1936.

- Je passe les analyses des historiens que vous trouverez aisément, par exemple ici. La question qui reste est de savoir si l’actuelle coalition électorale qui porte ce nom a des objectifs qui sont raccord avec ceux qui sont affichés par la gauche autrefois unie sous ce label.

- Le résumé du programme le laisse penser (mutatis mutandis) : « une politique de relance par la consommation, dont on espère la reprise de la production, la réduction de la thésaurisation et le retour de la croissance : « réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire », « plan de grand travaux d'utilité publique », création d'un « fonds national de chômage » et d'un régime de retraite pour les vieux travailleurs. À cela s'ajoute en matière agricole la mise en place d'un Office national des céréales destiné à régulariser le marché et lutter contre les spéculateurs. » (Article référencé) Les Gilets-jaunes ne sont pas loin ; leur échec non plus.

- Ensuite on peut se demander si le contexte de l’époque permet de faire une telle comparaison sans escroquerie historique.

Car en 36 la gauche était soumise à des contraintes qu’on ignore aujourd’hui : d’abord l’existence d’un PCF pour qui la coalition électorale constitue une trahison des idéaux révolutionnaires qui sont les leurs. Ensuite de l’existence de pays fascistes dont la menace se faisait de plus en plus sentir.


- Reste qu’en 1936 comme aujourd’hui, le peuple est prêt pour une immense espérance, prêt à croire que la misère peut disparaitre à condition de faire payer les riches ; et aussi (et surtout) que la fraternité entre gens du peuple est là, toute prête à rassembler tous ceux qui travaillent sans jamais pouvoir en vivre.

Karl Popper disait qu'un énoncé était métaphysique lorsqu'il ne pouvait être "falsifié" par les faits expérimentaux. De même on dirait qu'une lutte ne cesse pas d'être actuelle même lorsqu'elle a échoué dans son combat, parce qu'elle est animée par la quête d'un idéal.


- Quoi d’étonnant à voir les idéaux survivre à l’époque ? Ils n’ont pas d’histoire.

jeudi 13 juin 2024

Rêvons un peu – Chronique du 14 juin

Bonjour-bonjour

 

Vous avez peut-être la gueule de bois ce matin, avec cette profusion de déclarations flamboyantes de politiciens dont vous n’attendiez plus rien depuis bien longtemps. Et vous vous dites : « Ah… Si seulement on avait quelque chose d’un peu fulgurant à m’annoncer, une nouvelle technologie comme une appli révolutionnaire pour mon smartphone ou une voiture à hydrogène enfin compétitive. »

Mais non – rien de tout ça ; rien que des promesses électorales…

 

 

Et puis voilà que surgit d’un coup la nouvelle qui va réchauffer votre cœur et faire jaillir la testostérone de partout : la société franco-allemande KNDS a présenté le nouveau Leopard 2A-RC 3.0 de KNDS et sa technologie de pointe, un nouveau char de combat principal (MBT) doté d'une tourelle sans équipage révolutionnaire. (lire ici)

 

 

Faute de nouvelle Ferrari à admirer, voici un véhicule, doté d’une ligne novatrice et d’une mécanique de pointe 

Écoutez le détail : « Le char est équipé d'une suite de capteurs avancés pour une meilleure conscience tactique et situationnelle, incluant le contrôle de véhicules aériens sans pilote (UxV). Il dispose également d'un système de contrôle de mission numérique et d'un système de contrôle de tir en 4D utilisant la technologie X-by-Wire. Le Leopard 2A-RC 3.0 pèse moins de 60 tonnes, selon la configuration, et mesure 7,95 mètres de long (11,17 mètres avec le canon), 3,77 mètres de large et 2,44 mètres de haut (2,84 mètres avec le système PERI). Il est propulsé par un moteur de 1 500 chevaux, atteignant des vitesses de plus de 65 km/h avec une autonomie de 460 km.

La tourelle adaptable permet d'accueillir divers calibres principaux et un chargeur automatique modulaire capable de tirer trois coups en dix secondes. » (Art. cité)

 

1500 chevaux, presque autant que la dernière Bugatti : ça fait rêver… Manque juste le prix-catalogue, mais on ne va pas mégoter : on va zigouiller le livret-A, ça vaut bien ça.

Reste l’usage : pour faire Paris-Deauville, on ne risque pas d’être emm*** par des barrages de tracteurs, mais à 65 km/h en pointe ça va durer un peu.

Mais, réfléchissez un peu : avec la crise politique, qui donc va vous garantir que vous pourrez sortir de chez vous sans être agressé par des manif’-flashball/cocktail molotov ?

Tandis qu’aux commandes de votre Leopard 2A-RC 3.0, vous verrez tous ces voyous détaler plus vite que s’ils avaient une escouade de CRS aux fesses.

mercredi 12 juin 2024

Voltaire : sa statue en résine type « Versailles » - Chronique du 13 juin

Bonjour-bonjour

 

"Placée square Honoré-Champion, cette parcelle de verdure située dans le VIe arrondissement de Paris, cette statue en résine replace l’ancienne en pierre abimée après les dégradations dont elle avait été victime en 2018 lorsque la personne de Voltaire était attaquée à cause de sa fortune constituée en partie grâce au commerce avec les colonies françaises." (Lire ici)


Le monument est fait de « résine marbre, type Versailles », explique Béatrice Salmon, directrice du Centre national des arts plastiques (Cnap), « Il y a plus de marbre, c’est un gage de qualité réelle, de résistance au temps, ça garantit la durabilité. » Le précédent, en pierre, n’avait pas supporté les faits de vandalisme, son nez avait même été cassé. On appréciera cette conception de la dignité de la matière des œuvres d’art : être résistantes aux intempéries… et au vandalisme.

 

Au sujet des condamnations que la « cancel culture » a prononcées à l’encontre de Voltaire,  Karen Taïeb, adjointe d’Anne Hidalgo en charge du patrimoine a répondu ceci : « Honorer Voltaire ne veut pas dire être en accord avec lui sur toute la ligne mais c’est reconnaître l’héritage littéraire, philosophique, épistolaire et théâtral, l’intelligence fine, la richesse de l’œuvre et l’écriture particulièrement talentueuse » ajoute 

Commentaire bien frileux alors que le piédestal de la statue de Voltaire à Ferney énumère aujourd’hui encore ses générosité dont le souvenir est toujours présent dans ce village où il s’était réfugié à la frontière suisse :



- Alors, c’est vrai l’origine de la fortune de Voltaire reste encore aujourd’hui assez brumeuse : on a pourtant acquis la certitude qu’elle provient de placements financiers particulièrement fructueux suite à son exil londonien après avoir été embastillé en 1726 en raison d’une altercation avec le chevalier de Rohan. On reste pourtant confondu par la sottise du mouvement qui veut condamner les actes du passé à la lumière des principes actuels. Nous ne voulons pas voir que nos principes intemporel ont pourtant été inventés dans des circonstances historiques.